8 août 2004
Résident
Une connaissance anthropologue m'a dit un jour "un an, c'est la limite de la durée de séjour pour qu'un anthropologue puisse décrire son terrain au regard de l'extérieur. Au bout de cette période, tu deviens juste 'résident' et auras du mal à trouver des surprises nouvelles qui t'auraient bouleversé au début."
Il avait raison. Depuis le commencement de ce blog, j'ai essayé d'écrire "ce qui me surprend en France", et me suis rendue compte que c'était un peu trop tard. Je me sens trop "résidente" d'ici.
En effet, ces derniers temps j'ai plus d'occasion de m'étonner en trouvant qq changement dans mon pays pendant mon absense ou mon oubli sur les détails de la vie là-bas.
Pour l'instant, cela ne me met pas mal à l'aise, car quand-même je ne suis pas encore suffisamment éloignée de ce pays pour s'inquiéter de la "perte de l'identité" etc (mais si je reste ici encore 20 ou 30 ans, cela pourrait m'arriver). Je me trouve juste dans un état de suspens entre deux sociétés et cela ne me déplaît pas :).
A propos, par hasard j'ai trouvé tout à l'heure un blog en japonais écrit par un sud coréen qui vit au Japon depuis 7 ans. C'est à dire, justement c'est comme ce blog : écrit par un étranger en sa langue non maternelle (mais j'admets qu'il y a une grande différence de qualité....son japonais est impeccable et les articles sont très intelligents!!....j'ai le regret de ne pas pouvoir tout traduire en Français ici).
Je ne sais pas exactement comment sa vie est au Japon. Mais c'est triste de le voir discuter, au bout de son long séjour, le mot "gaijin", qui veut dire "étranger" de façon souvent péjoratif. Je ne peux pas imaginer comment il est de vivre en tant qu'étranger dans un pays où seuls 1.33 % le sont.... C'est horrible.
Il avait raison. Depuis le commencement de ce blog, j'ai essayé d'écrire "ce qui me surprend en France", et me suis rendue compte que c'était un peu trop tard. Je me sens trop "résidente" d'ici.
En effet, ces derniers temps j'ai plus d'occasion de m'étonner en trouvant qq changement dans mon pays pendant mon absense ou mon oubli sur les détails de la vie là-bas.
Pour l'instant, cela ne me met pas mal à l'aise, car quand-même je ne suis pas encore suffisamment éloignée de ce pays pour s'inquiéter de la "perte de l'identité" etc (mais si je reste ici encore 20 ou 30 ans, cela pourrait m'arriver). Je me trouve juste dans un état de suspens entre deux sociétés et cela ne me déplaît pas :).
A propos, par hasard j'ai trouvé tout à l'heure un blog en japonais écrit par un sud coréen qui vit au Japon depuis 7 ans. C'est à dire, justement c'est comme ce blog : écrit par un étranger en sa langue non maternelle (mais j'admets qu'il y a une grande différence de qualité....son japonais est impeccable et les articles sont très intelligents!!....j'ai le regret de ne pas pouvoir tout traduire en Français ici).
Je ne sais pas exactement comment sa vie est au Japon. Mais c'est triste de le voir discuter, au bout de son long séjour, le mot "gaijin", qui veut dire "étranger" de façon souvent péjoratif. Je ne peux pas imaginer comment il est de vivre en tant qu'étranger dans un pays où seuls 1.33 % le sont.... C'est horrible.
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